Franchement, ne pouvait-on plus se pavaner dans des rues sans que l'on se faisait siffler par deux ou trois vieux ivrognes mortels ? C'était vraiment déplaisant à savoir certes j'étais habillée d'une chemise blanche, d'une jupe à taille haute de couleur marron clair et d'escarpins noir, je n'étais pas non plus en sous-vêtements. Marchant tranquillement, les mains dans les poches, je ne savais où aller avant de me décider de retourner au niveau du marché des esclaves afin de peut-être trouver la perle rare qui deviendrait dans ce cas ma future pierre précieuse, ma pièce maîtresse dans mon énorme jeu. Sillonnant la plupart des petits magasins et marchés non loin de là où je me trouvais aucune âme ne m'alléchait plus que les autres et je devais me rendre à l'évidence que c'était un échec. N'en pouvant plus de faire plusieurs magasins sans ressortir avec quelque chose sous le bras, je m'étais assise sur un banc et lâchais un énorme soupire de désespoirs.

La paresse se faisait au niveau de mes jambes et celles-ci n'en pouvaient plus d'avoir marcher plusieurs kilomètres pour rien. Alors que je m'étais penchée pour remettre mon collant couleur peau en place, une odeur non plutôt une sensation s'était emparée de ma tête, mon nez. D'instinct, j'avais relevé la tête et cherchait d'où pouvait bien provenir cette sensation et scrutant partout j'avais fini par trouver, il s'agissait d'une belle animalerie avec un magnifique décor qui donnait vraiment envie d'y entrer. Poussant la porte d'une seule main, le son d'une petite clochette dorée s'était fait entendre dans toute l'animalerie et me tournant alors vers la caisse, j'avais pu voir un magnifique jeune homme blond avec de magnifiques yeux bleus, c'était sûrement le vendeur. Je lui adressais un joli sourire et il faisait de même laissant aussi paraître un teint légèrement rouge vif, d'une voix douce je lui avais demandé :

J'avais donc comme il m'avait dit, longer la vitrine et effectivement d'un regard il y avait une affiche avec marqué « Nouveaux arrivants ». En arrivant devant les belles cages qui étaient entretenues assez normalement, les yeux fixaient un à un le regard de ces créatures dont le regard ne demandaient qu'une chose, de la liberté. M'avançant afin de faire un tour complet, j'avais pu voir qu'il y avait quelque chose enfin plutôt quelqu'un qui m'attirait plus que les autres, son odeur m'attirait sûrement. Mes yeux cherchaient alors la chose qui me faisait cette effet et marchant un peu, j'avais pu voir qu'il s'agissait d'une touffe de poil .. ? En clignant des yeux, il s'agissait maintenant d'un jeune homme dont la chevelure était aussi noir que du charbon et ses yeux rouges sang semblaient m'implorer de l'aide et son tatouage qui longeait presque le long de sa figure. Sans m'en rendre compte, je m'étais exclamée un peu trop fort

J'étais retournée partie chercher le vendeur et l'amenait face à la cage qui m'intéressait. Il avait déglutit avant de me redemander si j'étais sûre de mon futur achat, j'avais acquiescé d'un sourire et d'un hochement de tête avant de ne demander ce qui n'allait pas et d'une voix tremblante il m'avait annoncé qu'il s'agissait d'un spécimen assez rare et qui était très dur à domestiquer, qu'est-ce-qu'il était chiant et enquiquinant pour un beau mortel. Je n'écoutais pas ses mots et j'avais posé sur le comptoir une liasse d'argent et sans qu'il n'avait eut le temps de ne dire quoi que ce soit, je m'étais enfuie avec mon nouveau jouet à la main. Toujours le regard perdu comme celui d'un enfant, je l'avais amené loin de l'animalerie avant de le faire s'asseoir et de lui balancer un stylo à encre et un papier qui n'était autre que le contrat. Avant qu'il n'avait eut le temps de ne sortir un seul son, je l'avais coupé en me mettant face à lui .

"Mon nom n'est utile qu'à ceux qui veulent me connaitre et me traiter en frère...."

Entendant ces mots, j'avais senti la colère monter jusqu'aux oreilles. Ne voulant pas que l'on ne me reconnaissait, j'avais secoué la tête avant de ne rester silencieuse un petit instant avant d'entrouvrir la bouche pour aussitôt la refermer ne trouvant plus mes mots. Il avait fallut seulement d'une dizaine de minutes avant que je ne me rapprochais du visage de ma future bête pour lui adresser quelques mots.

« -Ne joues pas au malin avec moi. Je te signale que si je ne t'avais pas tiré de cet endroit tu aurais été jeté dans une fosse ou alors tué vu que tu faisais peur à ce mignon vendeur. »

Je m'étais accroupie pour mieux le voir et effectivement j'avais bien fait d'acheter ce futur esclave car ses yeux étaient comme le sang ce qui m'intriguait mais me fascinait d'autant plus tandis que sa chevelure noir faisait ressortir son teint blanc. Je suivais son regard glacial qui m'était sûrement destiné et personnellement cela ne me faisait ni chaud ni froid, c'était plutôt intéressant moi qui n'avait plus eut d'esclaves depuis un moment, me voilà à présente en possession d'une pièce rarissime. En pensant à ça, j'avais affiché un petit sourire avant de me relever en prenant le contrat dans mes mains pour le lui mettre juste en face de son visage de petit être perdu.

« -Écoute, je sais que tu n'avais pas prévu d'être à cet endroit ni d'être acheté de la sorte. Alors tu devrais peut-être me montrer un peu de gratitude. Je t'ai disons libérer de quelque chose.. »

Je m'étais subitement arrêtée sentant mon téléphone vibrer pour décrocher et n'entendre que des jérémiades de la part d'une vendeuse mécontente de ce que je lui avais vendu. Ne prononçant que des mots d'un ton calme et menaçant j'avais raccroché, encore plus énervée qu'au début avant de lâcher un soupire et afficher un sourire assez effrayant au jeune homme assit donc je ne connaissais pas encore le prénom.

« -Et donc comment te nommes-tu ? »

Ne voyant aucune réponse de sa part vu qu'il m'ignorait complètement, j'avais pris son menton dans le creux de ma main droite et l'autre était posé sur ma hanche, d'une voix menaçante et peu joyeuse, je m'étais présentée rapidement peu contente de sa réaction.

« -Bien.. Je vais me présenter. Je me nomme Kaako. Et je suis actuellement ta nouvelle maîtresse. »

À mes dires j'avais pu entrevoir un regard peu remerciant de sa part. En y repensant, il ressemblait à un chat sauvage qu'une jeune demoiselle aurait recueillit pour en faire un chat domestique, ce qui semblerait être impossible mais au final c'est tout à fait possible.

"Et bien Kaako, moi Zekka vais te poser cette question: qui domine l'autre en ce moment ? bizarrement je n'ai pas l'impression que ce soit toi..."

À ses dires, il s'était levé se mettant juste devant moi, en effet il était grand et assez impressionnant étrange que je n'avais pas remarqué ça plutôt. Apparemment, il tentait de me faire peur et de m'impressionner avec sa musculature et sa façon de me parler mais si seulement il pouvait savoir que j'en avais rien à faire, la taille ne déterminait pas qui on va devenir. J'avais posé une main sur mon front tandis que l'autre tenait toujours le contrat et j'avais lâché un soupire de désespoir en me demandant subitement pourquoi je ne m'étais pas tout simplement acheté un bon petit animal qui court à quatre pattes et qui me suivrait avec la queue remuante attendant une récompense à chaque bonne action. Je m'étais mise droite pour le fixer inspirant un bon coup avant de ne me mettre à tourner autour de lui peut-être pourrais-je trouver un point faible que je pourrais exploiter. M'arrêtant alors de nouveau face à lui, mes yeux remontaient longuement de ses pieds jusqu'à sa tête avant de ne m'arrêter à ses yeux. Lâchant un autre soupire, j'avais entreprit une phrase :

« -Pour l'instant ni l'un ni l'autre. Mais crois-moi la taille ne détermine pas de qui aura le dessus de l'autre c'est la tactique et la façon d'agir qui déterminera voilà tout. »

Je lui avais répondu sèchement pour rien faire paraître. J'avais fini par prendre sa main bien qu'il ne voulait pas tellement me laisser faire au final je l'avais tiré et mit dans le creux de sa paume la feuille et un crayon avant de la lâcher pour venir croiser mes bras contre ma poitrine. Tapotant du pied par impatience, je fronçais des sourcils en attendant une réponse de sa part. Et j'avais l'impression que le temps ne passait pas comme s'il s'était figé et que j'aurais jamais une réponse de sa part. Dans un coin de ma tête, je m'étais dis que j'aurais du mal à gérer un esclave comme ça mais qu'il fallait espérer que je le pourrais tandis qu'une petite partie de mon cerveau est déjà en train d'agiter le drapeau blanc, en pensant à cela j'avais lâché un petit soupire.

Le fameux Zekka fixait longuement sa main avant de ne définitivement signer le contrat qui allait nous lier. Il me l'avait donc remit avec un petit sourire, pourquoi souriait-il ? Est-ce si drôle que ça de signer un fichu contrat de propriété .. ? En me le rendant, je l'avais gardé en main et mes yeux avaient donc quitté le jeune homme pour se poser sur le contrat que j'avais fait, en lisant avec précisions j'avais pu voir que certaines choses ont été changé. Relisant plusieurs fois mon contrat, je l'entendais me parler avant de ne relever les yeux en sa direction, il fallait dire qu'il avait du cran pour oser me défier ainsi mais je trouvais ça plutôt intéressant et amusant. Il avait donc répliqué de façon non apeuré :

"La tactique hein ?"

L'écoutant à peine, j'avais de nouveau posé mes yeux sur le contrat et là, je m'étais rendue compte que quelque chose n'allait pas dans mon contrat, plissant des yeux comme si je voulais lire entre les lignes et après une bonne dizaine de minutes de relecture, j'avais haussé des sourcils par surprise et les yeux écarquillés, je les dirigeais en sa direction croisant alors ses yeux et là, mon regard avait littéralement changé passant d'un regard surprit à un regard mécontent, très mécontent. Serrant les poings, je le fixais et grimaçais avant de ne lui mettre le contrat en pleine figure pour qu'il l'inspectait à son tour, d'une voix tremblante non pas de peur mais de colère je lui rétorquais :

« -C'est ça ta tactique ? Changer les closes du contrat afin de t'avantager ? »

Lâchant un énorme soupire, je tentais tant bien que mal de me calmer mais je n'y arrivais pas et je m'étais mise à trembler de partout, mes mains, mes jambes, mon corps entier tremblait, bouillonnait au plus profond de moi mais il ne fallait pas que je perdais ma patience car cela ne mènerait à nulle part et là, je me disais qu'il essayait seulement de me provoquer pour retourner sa situation en sa faveur afin de pouvoir s'enfuir et peut-être me manger voir peut-être me tuer. À cet instant, cette pensée m'avait fait froid dans le dos, une première je dirais..

Une sensation de dégoût s'était emparé de moi à l'instant même où j'avais vu mon contrat se faire avaler et ma main lui rentrer dans la gueule. Il s'était mis à me lécher les doigts, un à un, avant de venir mordiller mon poignet, je le fixais avec un air qui voulait dire « Mais qu'est-ce-que tu me fais.. ? » avant de relâcher ma pauvre petite main toute frêle qui était ressortie de sa gueule avec quelques légères marques rouges, j'avais donc caché ma main derrière mon dos et il s'était de nouveau adressé à moi de la même intonation qu'avant. Il s'était donc exclamé en m'annonçant clairement que ce n'était plus un avantage pour lui mais qu'il s'offrait un repas, une phrase assez curieuse qui m'intéressait beaucoup mais que personnellement, j'en avais à peine compris le sens..

Dubitative, j'avais légèrement incliné ma tête sur le côté et je ne comprenais pas vraiment par « Je m'offre un repas ». Au fond de moi, ma conscience explosait de rire en me disant que j'allais finir dans le ventre d'un animal tandis que mon cerveau lui était resté calme, impassible. Reprenant mon courage à deux mains ne laissant aucun sentiment n'apparaître sur mon petit visage de femme, j'avais légèrement baisser les yeux et remonter la tête comme pour le regarder de haut si je puis dire et je m'étais exclamée de façon à ce qu'il le comprenait fortement.

« -Cher petit animal, tu viens d'engloutir tel un sauvage mon contrat, est-ce donc cela ton repas ? »

Franchement, c'était vraiment du quelque chose ça ! Dans un coin reculé de ma tête, je me demandais rapidement pourquoi j'avais acheté un esclave comme ça, pourquoi avais-je une fine sensation de mal-être qui s'emparait de moi peu à peu mais disparaît aussitôt. C'est alors que en cherchant bien un peu, c'était simplement, l'odeur, non, l'aura que dégageait ce lycan. Je m'étais remise face à lui mais en reculant de quelques pas pour mieux le voir, je vacillait de droite à gauche posant un pied devant l'autre, j'avais remonté mes manches, un peu tiré sur la jupe marron et j'avais passé mon index et mon majeur droit sur son nez et sa bouche pour sentir ses lèvres, mon corps se crispait à la peur de perdre deux doigts mais d'un autre côté était impatient de savoir comment il allait réagir.

Cette sensation m'intéressait beaucoup et il fallait dire qu'au fond de mon être et non de mon âme, j'étais prête à réagir si la situation se dégradait fortement. Étais-je en train de jouer à un jeu où je mettrais ma vie en danger ? Étais-je en train de jouer au jeu du chat et à la souris avec lui ? Hmm.. Qui sait, peut-être suis-je déjà alors dans un jeu qui comprendrait dans ce cas une pincée de réflexion avec de bonnes tactiques.. Cette impression là m'avait fait sourire faisant donc apparaître un petit sourire enjoué..

Décidément, le jeune lycan jouait avec moi et ce depuis un petit moment déjà. Il ne montrait aucun signe de faiblesse, était-il vraiment un esclave ou juste un faux soumis qui s'était foutu dans une cage lui-même pour pouvoir manger les autres ? Cette petite pensée m'avait fait rire mais la suite des événements m'avaient un peu refroidit. Zekka avait affiché un sourire carnassier qui n'était guère joli à voir, c'était même plutôt effrayant et de ses lèvres je l'avais entendu me dire que mon simple petit bout de papier qui n'était autre que mon contrat qui aussi avait malheureusement fini dans son ventre n'était seulement qu'un avant goût du vrai repas, une sorte d'amuse-gueule. Je m'étais retenue à ce moment là de lui cracher à la gueule, certes ce n'est pas très féminin mais que voulez-vous ?

Ensuite après que j'avais posé mes doigts sur sa bouche, il l'avait grand ouvert sa gueule pour suçer et lécher mes doigts, en le voyant faire j'avais l'impression d'être en face d'un petit chien à qui j'aurais donné à manger et pour me remercier me suçait les doigts. Intéressant je dirais ? Non pas du tout, cela n'était pas mignon du tout mais du tout. En retirant ma main de sa gueule, je l'avais retrouvé pleine de bave et un air de dégoût apparaissait lentement sur mon visage.. Secouant rapidement ma main pour enlever un peu de bave, je pouvais toujours la voir dégouliner le long de ma main alors avec l'autre main j'étais partie chercher un mouchoir que j'avais planqué au niveau de mon soutien-gorge, oui cela peut-être pratique lorsqu'on a pas de poche, pour essuyer ma main pleine de bave de lycan. Une fois cette chose de faite, j'avais haussé des épaules et croiser les bras avant de lâcher un énorme soupire, qu'est-ce-que c'est fatiguant tout de même..

« -Je ne sais pas à quoi tu joues là mais sache que nous ne jouons pas dans la même cour. De plus, il semblerait que tu sois un peu intimidé par moi pour que tu aies pris ta forme animal non ? »

J'avais fait une grimace avant de détourner les yeux pour fixer un point à l'horizon ne voulant plus le regarder, après qu'il avait bavé sur ma main..Dans ma tête, je me remettais doucement en question, peut-être n'étais-je pas assez ferme, peut-être étais-je trop gentille avec lui pour le laisser me parler ainsi ? Ou alors le problème ne venait pas de moi mais peut-être de lui ? À cet instant, j'avais cligné des yeux avant de ne poser une dernière fois mon regard sur lui.

Après avoir entendu ma réflexion sur son changement de corps je dirais, il était redevenu humain toujours aussi imposant il fallait croire, il était vrai qu'il était immense et moi à côté je faisais très naine. Levant la tête pour le regarder droit dans les yeux, le jeune lycan redevenu homme s'était exclamé en me demandant lequel de nous deux était le plus intimidé, je devais le reconnaître que sur la taille, je ne faisais pas le poids mais après ce n'est que la taille, les dires et les façons d'agir peuvent jouer en ma faveur et ça, il ne le découvrira peut-être. De ses pupilles rouges comme le sang fixaient mes pauvres pupilles roses qui ne cessaient de le fixer intensément. Soupirant encore une fois, je m'étais rapproché de lui au point d'être à quelques centimètre de me coller à lui, j'avais répliqué de façon à ne rien laisser paraître :

« -Lequel de nous deux, dis-tu ? Va savoir, en tout cas si cela t'amuse, sache que ça devient encore plus amusant.. »

Bon, il faut que je l'avoue, je trouvais sa très intéressant ce petit jeu du lequel de nous deux arrivera à dominer l'autre, un jeu assez intéressant auquel je n'avais pas encore eu l'occasion de le tester. Il fallait le dire que je ne savais pas ce qu'il allait se passer par la suite mais en tout cas je ne souhaitais qu'une chose, qu'il se soumette à moi. Avoir un homme à ses pieds, n'est-ce-pas intéressant ? Pour une fois que l'on pouvait changer les places et que la femme n'était plus aux pieds de l'homme. Étant toujours très près de lui, je ne le touchais pas mais j'avais bien envie de le toucher juste pour voir sa réaction, allait-il haleter de plaisir ? Ou bien allait-il juste me projeter à quelques mètres d'ici ? J'en n'avais aucune idée mais cette petite idée me plaisait bien.

Le fixant toujours, je ne voulais pas baisser les yeux et encore moins perdre contre lui, le jeu allait devenir intéressant voir très intéressant. Un lycan contre une démone quoi de plus créatif je dirais, cela dit j'avais croisé les bras comprimant ainsi ma poitrine et là, une petite idée m'avait traversé l'esprit, et si je le séduisais pour voir sa réaction après tout c'est un homme et je connais peu d'hommes qui résistent aux charmes des femmes à par peut-être les homosexuels. Voulant tester sa réaction, j'avais posé mes mains au niveau du col de la chemise pour ensuite descendre mes doigts le long de ma chemise afin d'y venir déboutonner le premier ensuite le second et le troisième bouton , qui laissait place à ma peau nue où l'on voyait seulement un petit bout de mon soutien-gorge en dentelle de couleur noir intense. Pour finir, je lui avais soufflé au visage avant de lui sourire.

Sa phrase m'avait comme abasourdi, j'avais écarquillé les yeux en l'entendant, peut-être que cela n'avait pas marché, j'avais baissé les yeux en direction de ma chemise à moitié ouverte pour voir qu'effectivement je n'avais pas vraiment été gâté par la dame nature, ma poitrine n'était pas énorme. Ne sachant plus quoi dire d'autres, j'étais restée figée en regardant ma poitrine avant de ne relever la tête vers lui, reboutonner ma chemise et le fixer avant de faire semblant d'être choquée en posant une main sur ma bouche et je lui avais dit d'une voix moqueuse.

« -Oh.. Cela ne marche pas sur toi à ce que je vois.. Serais-tu gay ? Hahaha »

Au fond de moi, je n'en pouvais plus, j'étais pliée en deux mais je me disais que si c'était le cas, je serais un peu mal barrée après tout si les hommes l'attiraient plus que les femmes, je ne faisais aucunement le poids mais à l'extérieur, je ne souriais pas je me contentais seulement de suivre son regard qui plongeait une nouvelle fois dans le mien, m'enivrant presque. À un instant, il m'avait sourit avant de ne prolonger son regard mais celui-ci était devenu intense comme s'il recherchait quelque chose que je pouvais lui donner..

En y repensant, il me regardait vraiment avec insistance comme s'il voulait m'envoûter, m'envoûter ? Est-ce là où il voulait en venir depuis le début ? Se transformer en une araignée géante et m'attraper moi, un papillon dans sa toile pour ensuite me croquer à pleine dent ? Je n'en savais pas plus mais s'il voulait jouer à ce petit jeu pourquoi ne pas faire semblant. Je lui avais rendu son petit sourire, compressant ma poitrine contre la sienne, passant mes doigts de femme sur ses bras d'homme avant de ne les remonter le long de son cou, j'avais pris un regard admirant comme s'il m'avait ensorcelé ce qui n'était pas le cas et je lui avais murmuré entre mes fines lèvres : 

« -Enivre-moi de ta présence, fais de moi tienne.. »

Avant de me lécher la lèvre inférieur, tout en lui envoyant un baiser avec mes lèvres sans pour autant le toucher, soutenant toujours son regard. Au fond, de moi, je rigolais encore plus en voulant savoir comment est-ce-qu'il réagirait, allait-il continuer à vouloir m'envoûter ou allait-il seulement arrêter et casser le jeu dans lequel nous étions, en tout cas je n'avais pas vraiment l'air de lui plaire mais s'il faut jouer avec ses attributs pour arriver à sa fin, j'étais bien décidée à le faire.

Mince fut la pensée je me suis dite dans ma tête. Grimaçant, je m'étais reculée en le lâchant ce n'était plus marrant du tout et ça n'a pas du tout marché. Je me contentais de le fixer avec un regard peu aimable avant de ne lâcher un petit « Tche. » pour venir croiser les bras, je remettais en place mes vêtements un peu froissés du au fait que je m'étais collée à lui. Comment allais-je le faire tomber dans mon piège si cette petite attraction n'avait pas marché ? Expirant avant de ne baisser les yeux pour regarder le sol d'un air peu heureuse, je lui répondais simplement :

« -Ha, ça peut arriver de l'être. Personnellement, ça aurait pu marché si tu n'y avais vu que du feu.. Tss.. »

Me voilà irrité par la situation, j'avais comme une vague impression qu'il prenait de plus en plus de terrain et qu'il allait peut-être me .. dominer ? NON, il ne fallait pas que je pensais sa, il fallait que je trouvais rapidement une situation où je pourrais le renverser, peut-être devais-je calmer le jeu pour l'amadouer et le caresser dans le sens des poils pour qu'il me laissait enfin une chance d'avoir le dessus. Il fallait que je me l'avouais pleinement, il n'était certes pas horrible, il avait un peu de charme mais il en fallait plus pour qu'il puisse m'attirer dans sa toile. Après tout, celui-ci qui savait parler aux femmes était un homme magique. J'avais donc continué à parler :

« -Qu'est-ce-que tu me veux au juste ? Me manger ? Mon argent ? T'enfuir ? Non sérieusement.. »

Je voulais vraiment le fond de ses pensées. Que me voulait-il vraiment, seulement me taquiner au point de me rendre irrité ? Et bien c'était fait, me voilà irrité au début ce n'était qu'un jeu et ça l'était jusqu'à qu'il ne me disait en face que j'avais comme perdu mon honneur cependant il ne savait pas que je l'avais perdu depuis bien longtemps, errer dans les villes à la recherche d'âmes esclaves rien de plus honteux, j'avais l'impression d'être une bête assoiffée de sang qui ne cessait jamais d'avoir le ventre vide. Je me qualifiais ainsi, d'être mangeuse d'âme, bien que je pouvais sentir mes battements de cœur, celui-ci ne fonctionnait plus vraiment, il semblait comme déréglé depuis déjà bien des siècles. À l'intérieur de moi j'étais perdue dans mes souvenirs, je repensais à certains événements qui avaient fait de moi ce que j'étais actuellement, une espèce de monstre..Finalement ce qui se passait avec Zekka, me faisait penser à ce qu'il se passait autrefois, je défiais l'autre pour mon unique satisfaction.

Il ne cessait de me regarder, ça en devenait assez perturbant à force ensuite il étant de nouveau sous sa forme humaine, il ne disait rien se contentant seulement de me fixer d'un air que je n'appréciais pas tellement. Cependant son regard était un peu plus différent que tout à l'heure néanmoins il me fixait toujours autant dans les yeux sans regarder autre part, il voulait peut-être me manger tout cru et s'enfuir avec mon argent, cette idée me glaçait le sang mais sa réponse me le glaçait encore plus. Zekka s'étant on dirait un peu calmé m'avait fait une sorte de proposition que je trouvais tout simplement stupide venant de sa part, il m'avait proposé qu'une seule chose c'était que nous avions une relation d'égal à égal, sans inégalité et ne demandait rien de plus. Cette idée avait vite fait le tour de ma tête en un quart de seconde avant de ne ressortir d'une oreille tel un éclair, le fixant avec un peu moqueur mais aussi troublé :

« -Pardon ? Tu pourrais répéter j'ai pas bien saisi ce que tu voulais me dire là »

Quelle idée complètement loufoque je m'étais dite dans la tête, comment pourrais-je avoir une relation égal à égal avec un homme tel que lui franchement, j'avais donc pensé que si j'acceptais cela, il finirait tôt ou tard par me maîtriser et faire de moi une pauvre femme de ménage qui lui lécherait les pieds quand il en aurait envie en plus, j'avais continué à penser en me disant que si nous étions égaux, il me violerait sûrement, me ferait des enfants, me priverait de ma douce liberté et ferait de moi son esclave à domicile. En pensant à tout cela, des frissons avaient parcouru tout le long de mon corps rien que d'imaginer le fait que j'acceptais, ma conscience pur de « dominante » se poignardait le cœur en se disant qu'elle ne voudrait jamais devenir esclave d'un homme, non, plus jamais elle ne voudrait recommencer cela. Me ressaisissant de mes pensées folles, je lâchais un soupire et passais mes mains sur mes bras opposés comme pour me réchauffer de ces frissons pour ensuite plisser légèrement les yeux vers son regard rouge sang.

« -Tu m'en demandes pas un peu trop là.. Je veux dire, je ne vois pas pourquoi je devrais accepter ce genre de relation. Après tout, ne sommes-nous pas totalement opposés ? »

J'étais de plus en plus surprise par ce qu'il venait de me dire à l'instant, c'était même encore plus surprenant que ce qu'il m'avait proposé avant. Zekka m'avait proposé que nous ayons une relation maître/esclave à l'extérieur outre que chez moi, mais justement, il y avait quelque chose que je comprenais pas dans tout ça, pourquoi à l'extérieur et pas à l'intérieur aussi. Je le laissais poursuivre afin qu'intimement si je pouvais dire nous ayons une relation homme/femme mais un sentiment de dégoût mais aussi d'angoisse avait refait surface en me faisant repenser du temps où j'étais mariée. Toujours en le fixant, un air de peur se faisait peu à peu sur mon visage et me paralysait de plus en plus, me laissant alors la bouche légèrement entre-ouverte, les poings serrer. Déglutissant rapidement toujours mon regard perdu dans le sien, je lui rétorquais toujours avec un air effrayé :

« -Et pourquoi pas dans les deux extérieur qu'intérieur ? Qu'est-ce-que tu attends de moi au juste ? Que je te fasse des gâteaux, que je te chouchoute quand tu rentres épuisé comme si nous étions un couple ? »

Cette idée me sidérait complètement mais ce n'était pas tout, ce n'était pas sa phrase ni son regard qui m'effrayait mais le fait que je me retrouvais de nouveau comme prisonnière de ma liberté devant ma loyauté à un homme. Peu à peu, je repensais à ma vie d'autre fois lorsque j'étais encore une sorte de mortelle vivant au gré de son époux polygame et la perte ensuite d'un être aimé, Wen. Oh, non me voilà devenue nostalgique et surtout dans un moment qu'il ne fallait pas, celui où j'essaie tant bien que mal de convaincre mon nouvel esclave de me devoir fidélité, loyauté et surtout soumission. Alors que j'étais toujours et encore en train de le fixer avec un air de peur, je m'étais exclamée un peu trop fort au point qu'il m'avait entendu.

« -Je ne veux plus que sa recommence..J'ai horreur de sa... »

Reprenant d'un coup mes esprits, j'avais mis une main sur ma bouche et le regarder avec un air choqué et la peur s'était dissipée laissant donc place à un air sévère et sérieux, oui, je suis lunatique mais je trouve ça intéressant. Le regardant de nouveau mais pas comme tout à l'heure, je m'étais de nouveau remise à lui parler en tentant de paraître forte et insensible bien que c'était déjà cramé d'avance que je ne l'étais pas :

« -Erm.. Oublie ce que tu as entendu et je reprends donc, je ne sais pas si c'est une bonne idée ce que tu me proposes là, qu'est-ce-que j'y gagne au final et je t'en prie, donne moi de bonnes raisons. »

Subitement, je l'avais vu lever les mains comme s'il voulait me faire comprendre quelque chose et je le voyais s'approcher très lentement de moi, ne bougeant pas je le suivais seulement du regard l'écoutant parler vivement et me donnant des raisons un peu étrange mais qui semblaient sincères. Zekka m'avait donc avouer qu'en acceptant sa proposition, j'aurais alors un cœur, un homme pour me protéger et ensuite après un très long moment de silence, peut-être un homme que je pourrais aimer. J'avais haussé un sourcil en l'entendant, n'était-ce pas un peu trop inimaginable de penser à sa ? Et apparemment à travers son regard il semblait vraiment sérieux. Comment devais-je le prendre ? Au fond de moi, je sentais une toute petite once de bonheur mais elle avait été stoppé par mon passé. Je le regardais de haut en bas en me demandant bien si je n'avais pas mal entendu mais au final, il semblerait que non.

Je lâchais un soupire avant de détourner se mettant alors dos à lui comme si je devais médité sur ce qu'il venait de me proposer. Après une bonne dizaine de minutes à réfléchir comment je pouvais tourner cela, je lui avais de nouveau fait face et je m'étais rapprochée de lui en faisant un geste avec ma main et je m'étais exclamée :

« -De un, j'aurais beau avoir ton cœur, tu n'auras pas le mien, de deux, je ne souhaite pas être protégé par qui que ce soit, vu que je sais me défendre, de trois, aimer un homme ne me donnera pas l'avantage sur lui au contraire même. Cependant je peux te proposer quelque chose.. »

J'avais lâché un soupire, après avoir compté sur mes doigts. Je secouais la tête et reprenais de nouveau en le fixant droit dans les yeux :

« -Tout d'abord, je voudrais que tu deviennes mon esclave, rien de plus simple. Je te récompenserais de tes efforts avec quelques cadeaux, ensuite je ne peux pas t'aimer comme j'aime un homme parce que c'est une sensation horrible. Et, j'aimerais que tu écoutes mes règles. Si tu le fais, je te laisserais libre de faire ce que tu veux tant que cela ne m'offense pas... Alors ? »

J'avais posé mes mains sur mes hanches en attendant maintenant plus que sa réponse qui allait faire basculé ma personnalité, soit il allait comprendre et accepter soit refuser et là, je ne savais pas du tout comment est ce que j'allais le prendre, mais vraiment pas du tout.

Je l'écoutais doucement sa, non, ses réponses qu'il me donnait et il semblait mélancolique vu ce qu'il me disait. Zekka me comptait les bien-faits de l'amour comme quoi certaines personnes étaient prêtes à tout uniquement pour sauver ceux qu'ils aimaient, au fond de moi, je connaissais ça et j'en étais folle de rage de savoir qu'on pouvait encore agir ainsi de nos jours comme tel. Je le suivais du regard pour savoir jusqu'où irait-il lorsqu'il s'était subitement comme métamorphosé et il s'en était allé, en me racontant alors une courte partie de sa vie, il avait commencé par me dire que ses parents étaient morts pour lui, pour le sauver et avait un peu énoncé le fait qu'on l'avait trahis. En le voyant agir ainsi j'avais qu'une envie, c'était de le réconforter mais ma position actuelle m'en empêchait durement, certes je n'avais jamais vécu ce qu'il avait vécu cependant je comprenais le fait que d'aimer quelqu'un pouvait nous emmener loin, nous donner du courage et à cette instant j'avais pensé à Wen..

Bien que je paraissais calme et à l'écoute de ce qu'il me disait en revanche au fond de moi, j'étais de nouveau complètement ailleurs. J'étais en train de repenser au passé encore une fois, décidément avec ce lycan, il allait souvent me faire repenser au passé horrible que j'avais vécu. Tendant l'oreille de nouveau à ce qu'il me disait, il avait enfin terminé en me disant que je ne devais en aucun cas dire de choses horrible sur le fait que l'amour était une sensation horrible.. Mais de quel droit se permettait-il de me dire ça?Franchement, savait-il comment moi je l'avais vécu ? Comment j'avais réagit lorsque j'avais perdu l'homme qui comptait le plus à mes yeux ? Non, mais je n'allais pas m'énerver pour si peu et j'avais lâché un long et énorme soupire qui voulait en dire long avant de le fixer dans les yeux pour ensuite détourner du regard un petit instant le temps que je parlais cherchant alors mes mots :

« -Peut-être que pour toi cela n'est pas vu comme tel cependant pour moi, ça l'est. Je pourrais t'en faire un blabla long comme la bible mais.. Je ne vais pas m'attarder plus sur le sujet. Je ne voudrais pas qu'il y ait de malentendu entre toi et moi donc pour cette fois je vais m'excuser d'avoir pu.. Comment dire.. Te vexer sur ma façon de pensée. »

Avais-je dis en remontant mon regard vers le sien, certes, au fond de moi de nouveau, je voulais le réconforter pour lui montrer une fine pincée d'affection que je portais maintenant à son égard, oui, il me faisait de la peine, voir peut-être pitié je n'en savais trop rien mais ce qui était clair maintenant c'était que je m'étais enfin calmée et ce pour de bon. Après tant de remue-ménage qui au final n'avait servit à rien, peut-être devrais-je lever le drapeau et accepter ce qu'il m'avait proposé ? Oh, je n'en savais rien du tout.. J'avais alors repris de nouveau la parole et cette fois, j'avais levé les mains comme pour lui faire comprendre que je n'allais pas l'offenser cette fois, sur ce j'avais lâché un énième soupire.

« -Bien, pour faire simple, je commence à en avoir marre de débattre pour un oui ou pour un non.  Donc pour l'instant, je veux bien …. Accepter ta proposition cependant si je vois que cela m'embête, je changerais les règles. Alors ? »