-Sujet numéro quatre.. Faust... Il risque d'être dur à faire, il me faut trouver le bon corps...
-Altesse, vous devriez prendre l'air, je sens de la nervosité en vous...
Justice avait raison, j'avais passé une belle nuit blanche dans mon laboratoire à travailler sur mon projet, sans interruption, sans dormir un seul instant.. Quel heure est-il ? Dix-sept heures.. Il n'est pas encore trop tard, je peux encore me permettre de sortir en ville sans que tout soit fermé. Sortir.. dans MES rues.. Ces terres dans lesquels je vis, où des gens vivent, j'en suis le maitre absolu.. Empereur de l'Acier, en regardant mes bras et mes jambes qui ne sont plus que fer, je comprend vite pourquoi cette appellation. Je dis à Justice de rester près de moi, on ne sait jamais, les rebelles trainent toujours comme la peste dans les rues.. De plus ma province n'est pas vraiment la mieux placé pour être tranquille. A droite, les provinces de deux autres empereurs, a gauche, la provinces esclavagiste et la royale. Franchement, comment être tranquille quand on est en plein milieu de tout.. Passons, je sortis de mon laboratoire, prévenant quelques hommes de mon absence temporaire. Ces derniers ne bronchait pas, à force, ils savaient que j'étais en sécurité avec mon premier robot.. Justice, une merveille absolue. Tout en elle me convient, son comportement, sa façon d'être. Ce n'est pas une simple machine incapable de réfléchir par elle-même, elle sait penser, la preuve, sans elle, je serais encore sur mes plans ADN trop compliqué pour le commun des mortels. Je n'avais pas envie de trop paraître, alors je regardais ce qu'il y avait dans mes placards. Une tenue simple, T-shirt blanc à manches longues, gants blancs, jean bien serré et chaussures noires. Quelque chose que pourrait porter tout citoyen normal. Sans les gants bien sûr, mais je tiens à cacher un peu mes prothèses d'acier.
Mes yeux eurent du mal quand je franchis la porte de mon domaine, cette lumière, bien que descendante avec le temps, me brulait, normal quand on reste longtemps dans une pièce en semi obscurité. Je remis mes articulations en marche, restez assis sur une chaise pendant des heures, ça ne fait pas que du bien. Tranquillement, mes pas me conduirent vers le centre-ville. Là, ils y avait encore du monde, malgré l'heure. Je savais bien qu'on me reconnaissait, mais les gens faisait comme si de rien n'était. Et c'est cela que j’appréciai, les citoyens adaptaient leurs comportements à comment je suis vêtu. Simplement, je suis un citoyen, paré, je suis leurs maitre à tous. Puis, je passa devant le marché d'esclaves. Je m’arrêta, quelque chose me tourmentait brutalement.. Et si.. et si je trouvais le corps qu'il me fallait ici ? Mes oreilles furent assaillis de plaintes prises dans des murmures, les prisonniers n'osaient pas se faire trop entendre, de peur d'être frappé.. Cette ambiance plaisait à mon autre moi... Calmement, je me laissais sombrer, cet endroit est à moi après tout..
Ce lieu est pourri.. Il n'y a qu'un ramassis d'être faibles, et tient, voilà qu'un vendeur qui se ramène pour sa pauvre échoppe..
-Votre Altesse.. Je peux faire quelque chose pour vous ?
Je soupira fortement, quel crétin, si je suis là, c'est pour me prendre un esclave pardi !! Pas pour nettoyer leurs chaussettes !! D'un claquement de doigt, je fis comprendre à Justice qu'elle devait envoyer ce malheureux vendeur dans sa réserve. Chose qui fut vite faite, devant les yeux ébahis des prisonniers. Je souriais sadiquement, et voilà qu'un espèce de vieil homme-rat arriva à ma rencontre. Il faisait plus de la moitié de ma taille et se tenait avec une canne. Son regard malsain me plaisait... Sa voix sifflante parvient à mes oreilles comme un doux souffle :
-Mon seigneur, je vois que vous recherchez une bonne marchandise... Si je puis vous proposer celui-là.. C'est une proie costaude et vigoureuse, et son comportement devrait vous donnez du fil à retordre, comme vous aimez..
Cet idiot de rat avait tout juste. Lui et moi, on se connaissais bien, il me trouvait les corps dont j'avais besoin pour mes recherches. Voyons voir ce qu'il me montrait.. En effet, à regarder la marchandise, ce serait bien. Certes, ces critères physiques ne correspondent pas pour mon projet, mais ce n'est pas grave, j'en trouverais d'autres. Lui, me plaisait. Je me rapprochait de la cage, qu'il était adorable ligoté ainsi. Le fixant un instant dans les yeux, je lui posa une question, questions habituelle :
-Eh bien mon grand.. Te voilà dans une bien triste posture.. Je sais que tu rêve de sortir de là.. Quel est ton nom ?