Pourquoi était-il venu ici ? Lui qui était habillé comme un simple humain, loin de toute excentricité si chère à tous ces démons qui aimaient se donner l'air d'être nobles, loin de toutes ces créatures qui n'étaient pas des originels, comme lui, il s'aventurait sur l'île de la Luxure. Il soupirait, alors qu'il s'était accoudé à la rambarde du bateau. Par Belzébuth, C'Thullu & Astaroth, pourquoi avait-il accepter de venir ici ? Le sommeil et l'oublie aurait été plus doux... Néanmoins, dans son éternité de morosité, il avait pris la décision de céder à la tentation d'une nouvelle "expérience". Une nouvelle expérience, oui, qui le déplaisait déjà. Il était si différent de tous ces démons qui avaient embarqué avec lui. Personne n'osait venir lui parler, notamment parce qu'il avait une "aura" différente, quelque chose qui l'excluait par définition des autres, mais les messes-basses et commentaires fusaient comme des lances sur lui. Son côté humain, qu'il avait de longue année à jouer l'être fragile, lui disait de se retourner et de faire taire ces malotrus ... Mais il était civilisé. Plus que ces suppôts de Satan qui n'avaient pas connu le Paradis. Ainsi, il soupira alors que les contours de l'île se dessinait enfin ! Par toutsles diables, mettre le pied sur la terre ferme lui ferait du bien. Pouvoir marcher sans se soucier que l'on observe ses allées et ses venues ... Serait fort appréciable. Mais qu'était-il venu faire ici au juste ? Juste observé, las, les exactions de ses cadets ? Sûrement.

Le démon multimillénaire au corps de jeune adulte, descendit du bateau prestement, mains dans les poches, le regard agacé. Il était vêtue d'une chemisette noire, d'un pantalon noir et de chaussures noir; Au point où noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Seul sa peau claire faisait contraste avec ses habillements. S'avançant d'un pas las, mais pressé, digne de Bélphegor, le démon de la paresse, il entreprit de visiter les lieux. Mais il était déçu. Déçu du simple fait que c'était comme il l'avait imaginé. Un lieu d'esclavagisme comme à la vielle époque de l'humanité. Sauf que ceux qui dirigeaient la ville n'était autre que des démons. Des créatures qui, en général, ne laissaient pas les êtres qu'ils considéraient comme inférieur, libre. Et là... Il entendit des cris. Et juste quand il allait mourir d'ennui, il vit un grand homme, bien baraqué, avec une putain de lame s'attaquer à ... Une cage ? Qui était à côté de lui. Il avait fait deux pas et déjà, il se faisait agresser ? Sale histoire. Ah. Et voilà que le type se fait braquer par des démons pas sympa voulant l'enfermer le battre à mort et lui filer le swag ? En fin de compte, peut-être qu'il s'amuserait un peu. Ah. Alors qu'il ne bouge pas, le grand type baraqué l'attrape et leur signifie que s'ils approchent, il l'exécute. Ah tu peux toujours essayer... Enfin, quoi que non, il n'aimerait pas qu'on se rende compte de qui il est. Et puis soudain, il court en attrapant le pauvre Azraël sous le bras qui pleure de rire en voyant dans le dos du "rebelle" les gêoliers en colère le pourchasser en vociférant.

▬ Hey ! Ils vont te rattraper ! Au fait... Tu m'amènes où ? Je veux dire, je suis pas contre, tu m'as l'air amusant, mais t'es un humain non ? En tout cas je suis ... Ah bah appelle-moi Atios. Et tu es là pour accueillir les touristes ? Tu sais que t'as du talent pour mettre l'ambiance ? Il fit une pause pour tirer la langue aux poursuivants avant de rajouter : Je t'aime bien, je peux te suivre ?